Psychologie, statistique et psychométrie
Cette première grande leçon introduit la psychométrie et la statistique dans la perspective historique du développement de la psychologie scientifique à partir du XIX e siècle, afin de permettre aux étudiants de comprendre les enjeux épistémologiques, scientifiques, et techniques de ces matières. Ces enjeux comprennent en particulier l'établissement de grandeurs mesurables et la mise au point de méthodes objectives pour l'étude de la variabilité induite expérimentalement ou observée en condition naturelle.
Rédaction : Éric Raufaste, Stéphane Vautier
7. Relations entre Statistique et Psychométrie
7.3. La statistique et la psychométrie s'appuient sur la théorie des probabilités
On verra que pour être utilisé comme une mesure, un score psychométrique est défini comme un événement aléatoire. Un événement aléatoire est défini de manière précise dans le cadre d'un espace de probabilités. Un espace de probabilités suppose en particulier un ensemble d'événements possibles, nécessaire pour pouvoir y définir une probabilité. Ces concepts d'événement aléatoire, d'ensemble des événements, de probabilité définie sur un ensemble d'événements, appartiennent à la théorie des probabilités.
Plus tard dans le cursus de psychologie, on verra que l'estimation d'un intervalle de confiance associé à un paramètre statistique, par exemple la moyenne, repose sur une approche probabiliste : la moyenne associée à un échantillon d'unités d'observation est conçue comme un événement aléatoire.
Ainsi, la psychométrie, qui s'occupe de la conceptualisation des scores obtenus à l'aide de tests ou questionnaires psychométriques, et la statistique, qui s'occupe de l'estimation de paramètres statistiques caractérisant une ou des populations d'individus, reposent sur un même socle théorique : la théorie des probabilités.
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