Score psychométrique


Objectifs. Définir la notion de score psychométrique (ou psychologique). 
Prérequis.  Qu'est-ce qu'un test psychométrique ?

Utilisé comme prérequis dans les articles :

Résumé. "Les scores psychométriques sont des nombres privés d'unité de mesure obtenus par codage numérique des comportements observés avec des tests ou des questionnaires psychologiques, ou toute situation d'observation standardisée, et dont la finalité est d'être interprétés comme mesures d'attributs psychologiques" (Vautier, 2008, p. 6).

rédaction : Stéphane Vautier

4. Le statut conventionnel de mesure d'intervalle des scores composites

On a vu dans l'article Qu'est-ce qu'un test psychométrique ? que les premières définitions limitaient la fonction des scores à des besoins de classement objectif des individus. De manière plus contemporaine, les scores composites ne sont pas considérés comme de simples scores spécifiques au test dont ils dépendent. Ils sont généralement utilisés comme des mesures valides de grandeurs putatives ou construits (voir la notion de validité de construit). Par exemple, un score de QI n'est pas utilisé comme un score spécifique à tel ou tel test dit d'intelligence, mais comme une mesure valide de l'intelligence, c'est-à-dire d'une grandeur qui peut être mesurée avec différentes variantes de tests d'intelligence. De même, un score d'anxiété-état est interprété comme une mesure valide de l'intensité de l'état anxieux de la personne ayant répondu aux items de l'échelle d'anxiété-état, ce que Falissard (2001) appelle une mesure subjective. En tant que telle, l'anxiété-état est un construit, c'est-à-dire une grandeur hypothétique que l'on peut mesurer avec des questionnaires d'anxiété-état.

La variabilité observée à l'aide des scores est interprétée comme une variation relative à la grandeur que l'on veut mesurer avec le test. D'où la question de la nature de la relation entre les scores observés et la grandeur que l'on veut mesurer. On convient que la variable des scores observés est approximativement une fonction affine de la variable putative. En d'autres termes, on convient que deux écarts égaux mesurés à des niveaux très différents de l'échelle des scores au test représentent une variation réelle de même amplitude. Par exemple, sur l'échelle des scores de QI, on considère que l'écart entre 75 et 85 représente la même variation d'intelligence que l'écart entre 125 et 135. Selon la classification des niveaux de mesure de Stevens ( 1946 ), les scores composites sont considérés comme des mesures d'intervalle.