Espaces urbains et développement durable

La résilience permettrait de justifier des réponses opérationnelles qui cherchent à limiter les coûts liés aux risques et donc d'envisager au maximum une ville adaptable, capable de « rebondir » et d'être récupérée suite à un traumatisme... A l'extrême, le texte évoque le bidonville qui serait la forme urbaine la plus résiliente... (« la légitimation du désengagement des institutions et la promotion de la précarité »)... Forme désirée d'une ville durable ?

Ce texte insiste sur une condition à la résilience : pour que le système urbain soit en capacité de réaction et d'adaptation, il est nécessaire de maîtriser le fonctionnement des réseaux techniques (eau potable, électricité, assainissement, voire les réseaux de transports). L'appréhension de la ville est ici réduite à sa dimension bâtie et morphologique, sans que ne soit abordée le fonctionnement économique et social. La résilience urbaine fait donc écho dans cet article à une approche limitée du développement urbain durable, qui est sa capacité à intégrer les risques et aléas environnementaux. Pourtant, une catastrophe telle que l'explosion d'AZF à Toulouse a montré dans quelle mesure (et limite) une ville pouvait trouver des ressorts pour réagir positivement (économiquement surtout...) à une très douloureuse « perturbation »...

Sur ce thème : M. Cauhopé, De la Poudrerie nationale de Toulouse au Cancéropôle

La catastrophe d'AZF dans les dynamiques territoriales d'un espace industriel urbain (1850-2008), Thèse soutenue en 2011 - Chapitre 8 : http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/85/39/46/PDF/These_MarionCauhope_v2.pdf