Existe-t-il des formes urbaines plus ou moins durables ?
La ville compacte est parée de toutes les vertus de même que la proximité fonctionnelle : sans doute faut-il limiter la consommation de foncier. Sans doute faut-il encourager le recyclage urbain et la reconstruction/densification in situ.
Mais est-ce si simple ? Densifier la ville impose, par exemple, de renégocier la mixité fonctionnelle. Cela interroge d'autant plus le thème des mobilités et de la voiture en ville. Cela ouvre sur un chantier urbain en cours, la logistique urbaine ; l'approche organiciste de la ville conduit à se souvenir que la ville est aussi faite de flux, dont des flux de marchandises ; comment gérer la compacité dans une ville qui reste très consommatrice?
La ville étalée est fortement critiquée. Mais elle existe de facto. Comment traiter cet héritage ? Tout est-il à jeter dans le périurbain ? Après tout, dans cette réalité se manifeste le choix volontaire et conscient des gens. Le périurbain apparaît aussi comme un havre de biodiversité, même s'il s'agit d'une biodiversité recréée.
Références :
Newman P., Kenworthy J., « Formes de la ville et transports : vers un nouvel urbanisme », Les cahiers de l'IAURIF, 114-115, mai 1996, p.99-109.
un texte reprend l'essentiel des auteurs ci-dessus : http://antivoitures.free.fr/reduction_dependance_automobile.pdf