Espaces urbains et développement durable

Existe-t-il une bonne taille pour la ville durable ou haro sur les métropoles ?

Derrière la ville durable s'invite aussi la haine de la ville et singulièrement de la grande ville. Métropoles et autres mégalopoles sont-elles condamnables en raison même de leur taille? Après tout la ville n'est-elle pas aussi un principe d'économie ? Ne parle-t-on pas des économies d'agglomération. Mais d'un autre côté on évoque aussi des économies d'agglomération liées aux externalités négatives (embouteillages, prix du foncier, pollution...) qui se manifestent de façon croissante avec la taille de la ville.

De fait il y a aussi l'idée que la ville durable ne peut dépasser une taille donnée. Il y a aussi l'idée d'une taille optimale, c'est-à-dire qu'au-delà d'une limite supérieure, la ville durable ne saurait être trop petite. Citons ici les travaux de Serge Latouche pour qui le modèle urbain serait composé d'unités de 30 000 habitants (chiffre que l'on retrouve aussi chez Ebenezer Howard et ses cités-jardins). On peut évoquer l'idée des villages urbains, condensé fonctionnel de base évitant au maximum les mobilités d'hommes et de marchandises. Mais en filigrane, il y a l'idée de la décroissance qui pose d'autres questions et renvoie aux interrogations autour des utopies et de leur rôle dans les évolutions sociétales, en l'occurrence urbaines. L'utopie urbaine produit-elle de la ville durable ? N'est-elle pas démotivante ? N'offre-t-elle pas des réponses de toute façon partielles ?

Surtout, que faire de l'urbain hérité ?

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